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Visualizza Versione Completa : Incidente in rally campionato svizzero


HAZZARD
29-06-03, 21:26
Ho letto poco fa' sul televideo mediaset di un incidente successo ieri in un rally del campionato svizzero, secondo quanto scritto una vettura è uscita di strada investendo una donna e la figlia di 9 mesi che sono morte. Non era specificato nè se sia successo durante una ps o durante un trasferimento, qualcuno sa qualcosa in più su quanto è accaduto?

Claudio
29-06-03, 21:55
(ANSA) - GINEVRA, 29 GIU - Una donna di 37 anni e la figlia di nove mesi sono state travolte ed uccise da una macchina in gara durante il Rally di Vaudoises. Il terribile incidente e' avvenuto ieri, durante la decima tappa della gara, ma gli organizzatori ne hanno dato notizia solo oggi. L'autovettura di un concorrente di cui non sono state fornite le generalita' ha travolto a bordo strada la donna e la bambina in carrozzina. Aperta immediatemente un'inchiesta della magistratura.
2003-06-29 - 15:58:00

AndreaRS
29-06-03, 22:02
io posso aggiungere che sulla televisione Svizzera poco fa hanno trasmesso un servizio in cui si parla che le persone coinvolte si trovavano nella zona di decelarazione subito dopo la fine P.S. , zona rigorosamente vietata al pubblico.

Non so dirvi altro, mi spiace.

subu
29-06-03, 22:28
Un altro grosso terremoto nel mondo dei rally. Infatti e' occorso un incidente grave in occasione della quarta manche di Campionato Svizzero Rally. (Rally Alpes Vaudoises). Una vettura di un concorrente dopo aver passato la linea d'arrivo della prova speciale N.10, ha perso il controllo della propria vettura urtanto di lato e purtroppo in modo mortate una giovane mamma e la sua bimba di 9 mesi in un passeggino. Dopo l'urto laterale ha travolto un altro spettatore proprio di frontale causandogli ferite gravi ma non in pericolo di vita. Ho visssuto in prima persona l'episodio essendo commissario sportivo proprio in questa gara. Mi trovavo in direzione gara in quel momento è ho assistito e aiutato il coordinamento degli interventi sanitari che sono stati davvero celeri ed efficaci ma purtroppo senza esito per le 2 vittime decedute sul colpo. Le persone di trovavano in una zona pericolosa e non adibita al pubblico. Sono state più volte da commissari sollecitati a levarsi da quel punto ma... !!
A TUTTI GLI APPASSIONATI DI QUESTO SPORT E IN PARTICOLAR MODO AI MOLTISSIMI SPETTATORI SE VOGLIAMO CONTINUARE A FARVI VIVERE EMOZIONI FORTI DI DIVERTIMENTO IN SANA ARMONIA E ALLEGRIA ALL'INSEGNA DELLO SPORT AUTOMOBILISTICO DATECI UNA MANO!! SE GENTE COMPETENTE E CON GRANDE ESPERIENZA METTE ZONA DI DIVIETO AL PUBBLICO RISPETTATELO. SE DEI COMMISSARI DI PERCORSO VI DICONO DI TOGLIERVI DA UN PUNTO FATELO! NE VA SOLO DELLA VOSTRA INCOLUMITÀ E DEL NOSTRO BELLISSIMO SPORT CHE SEMPRE PIU SI TROVA CONFRONTATO DA SITUAZIONI DIFFICILI E AD INGIUSTI ATTACCHI.

CON AMICIZIA

MAX BELTRAMI
(SUBU)

OBE
30-06-03, 08:49
Une mère et son bébé tués

RALLYE DES ALPES VAUDOISES Course endeuillée par un accident tragique

L’épreuve était sur le point de se terminer quand un pilote vaudois n’a pas pu éviter un groupe de personnes qui cheminait pour quitter les lieux

La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre. Les visages se sont fermés. Des yeux, toujours plus nombreux, se sont mouillés. Le Rallye des Alpes vaudoises, qui n’avait pas été organisé en 2002 et faisait son retour au calendrier du championnat de Suisse, était sur le point de se terminer lorsque le drame se produisit, dans l’épreuve spéciale dite «de la Tour-d’Aï». Très précisément entre les cellules d’arrivée et le point «stop», situé 200 ou 300 mètres plus loin, où les pilotes sont tenus de s’arrêter pour prendre connaissance de leur chrono.

Choc effroyable
Environ 70 mètres après avoir passé devant les cellules, donc à une vitesse encore appréciable – le tracé de cette «spéciale» est extrêmement rapide dans sa partie finale –, un pilote vaudois, naviguant aux alentours de la 40e place du classement général, n’a pas pu éviter un petit groupe de personnes. Après avoir assisté aux premiers passages, ceux-ci cheminaient pour quitter les lieux. Le choc a été effroyable. Les médecins accourus sur place ne purent que constater le décès d’une mère de famille de 37 ans et, malgré leurs efforts, ils ne parvinrent pas à réanimer son bébé de 9 mois. Une troisième personne a été blessée et souffre d’un traumatisme thoracique de gravité moyenne, pour reprendre l’expression des médecins. L’époux et père des deux malheureuses victimes n’a pas été touché physiquement, mais il a été conduit à l’hôpital, de même que le pilote, lâché par ses nerfs. La direction de course, immédiatement, décida de mettre un terme au rallye.

Zone dangereuse
Interdite au public, la zone entre les cellules d’arrivée et le point «stop» est un secteur très sensible. Il ne faut pas le cacher: les spectateurs qui n’attendent pas le passage du dernier concurrent sont le plus souvent obligés de l’emprunter pour rejoindre leur voiture et, souvent, ils se croient à l’abri du danger. Or, si les chronos ont bien cessé de tourner, le pilote, lui, n’est qu’en phase de ralentissement; sa vitesse peut encore être très élevée. La fatalité fait le reste, comme hier au pied de la Tour-d’Aï.

Leggo e riporto la testimonianza del pilota:

«J'ai perdu le contrôle de ma voiture»

ACCIDENT FATAL Le pilote qui a renversé une mère et son bébé témoigne

RALLYE DES ALPES VAUDOISES Le malheureux conducteur décrit les circonstances de l’accident. Il pense sans arrêt aux victimes et aux familles qu’il a endeuillées

Samedi, 16 h 05, au volant d’une Fiat Uno Turbo, le concurrent matricule 59 du Rallye des Alpes vaudoises heurte trois spectateurs à la fin de la 10e épreuve spéciale, Luan-Tour-d’Aï. Une mère de 37 ans et sa fillette agée de 9 mois, originaires du Pays-d’Enhaut (VD), sont tuées. Un homme de 21 ans est héliporté dans un état grave au CHUV. Le pilote à l’origine du drame désire garder l’anonymat. Il a néanmoins accepté de livrer son témoignage.

– Que s’est-il passé exactement?

– La partie finale de cette spéciale se présente de la manière suivante: un virage à gauche, qui se prend à fond, précède les cellules de chronométrage, elles-mêmes suivies d’un virage à droite. Engagé dans ce virage à droite, j’ai découvert un groupe de personnes, entre huit et douze. Tout s’est enchaîné à la vitesse de l’éclair.

– Vous avez quitté la route?

– La voiture s’est mise à glisser (réd.: le revêtement de la route en question, bétonné, offre une très faible adhérence) et son contrôle m’a échappé. Je n’ai pas pu esquisser la moindre manœuvre d’évitement. Ces personnes étaient à gauche de la route, donc à l’extérieur de la trajectoire, à l’endroit potentiellement le plus dangereux.

– Choqué, vous n’avez pas pu participer aux secours.

– Quand j’ai entendu le choc, j’ai tout de suite compris. Ce bruit sourd, il résonne toujours dans ma tête. C’est terrible. J’ai essayé de revenir en arrière pour aider. Mais quand j’ai vu les gens par terre, je n’ai pas pu, c’était trop dur. J’entends encore cette personne qui crie... Ma coéquipière, elle, n’a pas vu ce qui s’est passé. Elle avait encore le nez dans les notes. Le soir même, nous avons bénéficié d’un débriefing avec les médecins de la course. Ce souvenir va me hanter toute ma vie. Mais c’est aux victimes et à leurs familles que je n’arrête pas de penser. J’aimerais pouvoir les contacter...

– La zone dite de décélération est-elle vraiment plus dangereuse qu’une autre?

– Je ne le pense pas. Mais il faut bien admettre que les spectateurs n’ont pas conscience des dangers qui peuvent les menacer. J’ai aussi appris que les responsables de la cellule de chronométrage avaient demandé à certaines personnes qui allaient être impliquées dans l’accident de se retirer. Apparemment sans succès. Le danger est partout et le public doit le savoir. Il n’y a qu’un seul endroit vraiment sûr: il faut se placer deux, trois ou quatre mètres au-dessus de la route.

[ 30-06-2003: Messaggio modificato da: OBE ]

[ 30-06-2003: Messaggio modificato da: OBE ]

gionny309M3
30-06-03, 12:01
SCUSATE L'IGNORANZA MA NON PARLO FRANCESE QUELLO CHE POSSO DIRE CHE ASCOLTANDO LA TELEVISIONE SVIZZERA HO APPRESO QUESTO NUOVO DRAMMA X LE CORSE (RAGAZZI E' UN MOMENTACCIO).
LA RTSI1 HA EFFETTUATO UN SERVIZIO SUL LUOGO DELLA SCIAGURA SCAGIONANDO IL PILOTA ED I COMMISSARI DICENDO CHE ERA STATO RIPETUTAMENTE AVVISATO IL PUBBLICO PRESENTE IN GARA CON CARTELLI DI ZONA VIETATA AL PUBBLICO AVVISI VERBALI E RIPETUTI DA PARTE DEI COMMISSARI E MEGAFONI SU VETTURE APRIPISTA, PRATICAMENTE QUELLO CHE MIGLIAIA DI NOI VEDONO OGNI DOMENICA ALLE GARE A CUI SI ASSISTE, LA MIA CONSIDERAZIONE PERSONALE E' QUESTA: COSA CI PORTI A FARE SULLA SPECIALE UN BAMBINO TANTO PICCOLO E SE PROPRIO LO VUOI PORTARE METTITI ALMENO IN UN POSTO SICURO , CIO' NON TOGLIE NULLA AL DOLORE CHE SI PROVA X UNA FAMIGLIA DISTRUTTA, ANCHE SE NON CONOSCO E NON CONOSCERO' MAI FA DAVVERO MALE VEDERE DELLA GENTE TANTO GIOVANE MORIRE SOLO PERCHE' SI PRENDE LE COSE CON SUPERFICIALITA' DICENDO TANTO... NON SUCCEDE NULLA POI QUANDO SUCCEDE SI PIANGE,NON VORREI ESSERE NEMMENO NEI PANNI DI QUEL POVERI PILOTA CHE PUR NON AVENDO COLPA AVRA' DENTRO DI SE COMUNQUE DEL RIMORSO (SENZA CONTARE I PROBLEMI PENALI CHE DOVRA' AFFRONTARE ) .... PECCATO E' UN MOMENTACCIO TROPPI MORTI IN UNA SETTIMANA SOLA SPERIAMO CHE PASSI...

Roastbeef
30-06-03, 12:15
Vorrei dire tante.. tante.. cose, ma non riesco a trovare le parole giuste...

comunque volevo dare un incoraggiamento morale all'equipaggio che conosco ma non ne farò il nome. Forza ragazzi!
:mad: :mad:

Cabubu
30-06-03, 12:26
Ragazzi, NON SI PUO ANDARE AVANTI COSI!!!
mi rivolgo a tutti gli spettatori appassionati del BB!!se qualcuno che è +competente di voi in materia vi chiede di sportarvi da un punto pericolos, fatelo!!!se lì c'é il divieto di sosta al pubblico, un motivo ci sarà pure, non pensate??
se andiamo avanti così, finirà che qualcuno di quelli che comandano deciderà che i rally sono pericolosi e allora, dopo che la frittata sarà fatta non potremo fare più niente.
io sono nel bel mezzo della macchina organizzativa di 2 rally ed uno slalom e so quanto è difficile mantenere l'ordine pubblico.
noi vogliamo continuare ad organizzare e a farvi divertire, ma voi aiutateci ragazzi!!
siete voi, il pubblico, col vostro calore la cosa più bella dei rally...però stiamo piùù attenti...dai che passa il brutto momento!!

x roastbeef:
incoraggia l'equipaggio da parte mia!!

GRAZIE DI CUORE RAGA!!!

CABUBU JUNIOR (KTT15)

Zizzo
30-06-03, 15:34
Non penso che la gente che frequenta il BB sia di quella che si mette in posti pericolosi perchè più o meno tutti conosciamo i rally...
E' la gente che segue i rally saltuariamente o che va a vederli per ingranarsi con gli amici (non è il caso della mamma ovviamente) che non rispetta i divieti e va dove vuole...
Se non fosse che ci manderebbero a quel paese (per non dire peggio) noi del BB dovremmo sconsigliare i posti pericolosi quando andiamo a vedere una gara....ma è impossibile farlo....non ascoltano i commissarri, figuriamoci noi...

pippo
30-06-03, 15:36
Senza parole e privo di previsioni futuristiche.
Sono moralmente in lutto e per il momento spiazzato.
Vorrei scacciare le fatalità dei casi ma rimane sempre presente lo spettro della pericolosità del nostro AMATO/ODIATO sport.
Un caloroso abbraccio a tutte le persone che, di questo sport devono soffrire.

Umberto

Page®
30-06-03, 15:58
.............

Purtroppo se non è la fatalità , è l'imprudenza della gente ... .
Troppo spesso vediamo persone in zone vietate ... che ignorano gli avvertimenti di organizzatori e commissari .

Ultimamente da dentro l'abitacolo mi sono areso conto che guardo e ragiono sempre più in funzione del possible pericolo per il pubblico .... e meno per quanto riguarda la prestazione pura ,.. .

Forse ... sull'onda emotiva di quanto è accaduto in questi giorni probabilmente ... andremo tutti un pò più piano ... ma è l'unica mossa che noi concorrenti possiamo fare ... il resto è nel comportamento delle persone ... .

[ 30-06-2003: Messaggio modificato da: Page ]

ziofermo
30-06-03, 15:59
mi associo a pippo, e in questo momento, già confuso di mio, continuo a pensare che forse è giunto il momento di rivedere certe cose;
in primis non concordo con l'amico zizzo... sabato guardavo una PS, con TH e tutti gli altri...e non ero in una posizione sicurissima; e poi, dopo tutto questo, beh se già mi era passata la voglia di correre per quest'anno, oggi anche se mi dovessero regalare un noleggio compreso di iscrizione, per il rispetto che ho della mia vita, di quello del mio navigatore e di quella del pubblico, non me la sentirei di indosare tuta e casco. Il nostro è uno sport che deve essere affrontato (forse più degli altri) con la massima attenzione e concentrazione.
In passato ho fatto dell'alpinismo e vi posso assicurare che gli incidenti capitano non per fatalità ma perchè il livello di guardia è sceso sotto il minimo, a volte basta che scenda anche solo di poco, e ci scappa il lutto.
Forse nei Rally il livello è settimanalmente sotto il minimo: avete mai sentito nelle gare minori che hanno annullato una PS perchè il pubblico è in zona non consntita? pochissime se non rare volte.
Ciao, Danilo.

Gianfranco
30-06-03, 18:10
:mad: :rolleyes: ...

UG65
30-06-03, 18:32
Leggere questa notizia mi ha riportato a quel maledetto giorno del Luglio 2001! :(
Dico solo una cosa .... Zizzo sei sicuro che proprio gli "addetti ai lavori" siano esenti da comportamenti non opportuni??
Ti assicuro che di solito sono proprio gli appassionati che dopo aver visto 10-15 macchine su una PS ... si spostano per potere andare altrove, con un atteggiamento nei confronti di chi dovrebbe salvaguardare la loro sicurezza ... tipo " .. non sai chi sono io .... corro da una vita!"
CALVINI GIULIANO

HAZZARD
01-07-03, 01:12
UG65 sicuramente quanto da tè scritto è vero, però penso che a tutti quanti noi dopo un certo nuero di macchine (che sia 5, 20 o 100) è successo sicuramente molte volte di spostarci tra il passaggio di un concorrente e l'altro, e magari siamo a volte anche passati dal fine prova. Tutto stà nel farlo con cognizione, in modo che al passaggio della vettura successiva ci si trovi già in un posto sicuro. La cosa inconcepibile per me è che se è stupido rischiare la propia pelle per stare 5 metri + vicino alla strada o per non sporcarsi le scarpe ad arrampicarsi a 2 metri sopra al livello della strada, è decisamente imperdonabile farla rischiare a dei bambini anche perchè se devi "scappare", mentre da solo magari ce la puoi anche fare, se ti devi preocupare di qualcun altro è tutta un'altra cosa. Mi riferisco sia a questo episodio che al Lana di due anni fa', possibile che ci debba sempre per forza essere qualcuno a dire che se ti passa una macchina in velocità ad 80 cm è pericoloso, fosse anche in pieno rettilineo. Possibile che questo qualcuno sia puntualmente ignorato se non addirittura deriso dai più. Quanto sento notizie come questa, non so se dentro di me è più forte il dispiacere o la rabbia per delle morti stupide che potevano essere evitate con solo un briciolo di buon senso!

[ 01-07-2003: Messaggio modificato da: HAZZARD ]

OBE
01-07-03, 08:37
Per chi mastica un pò di francese,ho trovato alcuni articoli dove, per fortuna, non si colpevolizza il pilota. Eccoli:

Ne tirez pas sur le pilote

Tragique. Une mère et sa petite fille tuées au terme d’un rallye automobile. Emotion, tristesse, indignation. Comme toujours, on cherche un coupable; puisqu’un accident s’est produit, il faut bien que quelqu’un ait commis une faute! Qu’un arbre s’abatte dans une piscine ou qu’une voiture en compétition fauche une famille, voilà qu’un juge est saisi; à lui de trouver quelqu’un à punir. Implicitement, la société le réclame, car la fatalité n’est plus considérée comme une cause valable.

On va donc s’en prendre au pilote, aux organisateurs, aux victimes elles-mêmes. Or le premier ne pouvait prévoir qu’une mère et son landau se trouveraient soudain devant lui; les deuxièmes avaient interdit la zone au public; les troisièmes croyaient la course terminée. Pas de faute facile à épingler: simplement et tragiquement, un concours de circonstances. Mais cette notion même est devenue intolérable pour notre époque qui, attachée à l’illusion qu’elle peut tout maîtriser, nie la réalité: le risque est partout, il n’est pas évitable, la notion de responsabilité ne s’applique pas forcément à tout, les événements n’ont pas toujours un sens apparent.

Si un tel drame peut servir à quelque chose, que ce ne soit pas seulement à ce que, lors des courses, le public soit encore mieux protégé et informé des règles. Que ce soit surtout à ce que le plus grand nombre de conducteurs — tous, vous et moi — se mettent à la place du malheureux pilote et imaginent cette scène atroce mais si fréquente: soudain, devant soi, trop près pour l’éviter, quelqu’un. Car, quoi qu’on pense du sport automobile, sa dangerosité est marginale. Le vrai risque de la voiture, c’est chaque jour à chaque coin de rue, sur chaque route, qu’il est couru, en toute inconscience.



Le véhicule du drame avait une caméra

L’analyse de la vidéo permettra de déterminer les circonstances de la collision.

De nombreuses auditions auront lieu pour déterminer les causes exactes de la tragédie. Les spectateurs ont-ils pris trop de risques en se postant à l’extérieur du virage? Toutes les mesures de sécurité avaient-elles été prises? Keystone / Fabrice Cof
«La voiture impliquée dans l’accident était équipée d’une caméra. Le film a été saisi (n.d.l.r.: de même que la Fiat Uno Turbo 59 impliquée dans la collision a été séquestrée). Il permettra peut-être d’apporter des réponses», indiquait-on hier au bureau du juge d’instruction de l’Est vaudois, à Vevey. Le juge d’instruction chargé de l’enquête a pris connaissance hier du rapport de police relatant le tragique accident qui a endeuillé samedi la 21e édition du Rallye des Alpes vaudoises, coûtant la vie à une mère de famille damounaise de 37 ans et à sa fille âgée de 9 mois. Un troisième spectateur, âgé de 21 ans, a aussi été blessé. Il est aux soins intensifs du CHUV, victime d’un enfoncement de la cage thoracique de gravité moyenne.

Outre l’analyse de la bande vidéo, l’enquête nécessitera de nombreuses auditions pour déterminer les circonstances exactes du drame ainsi que les éventuelles responsabilités. Et permettre de répondre aux nombreuses questions que suscite le tragique accident: les spectateurs (n.d.l.r.: ils étaient entre 8 et 12 à cet endroit) ont-ils pris trop de risques? Toutes les mesures de sécurité avaient-elles été prises? Le pilote vaudois de la Fiat Uno Turbo a-t-il commis une faute?

Hospitalisé samedi en raison d’un profond traumatisme psychique, Olivier, le père et mari des deux victimes, est sorti dimanche soir de l’Hôpital du Pays-d’Enhaut. Un établissement où son épouse, infirmière de profession, avait travaillé jusqu’au début 2002. «Tout le monde a droit au respect, mais cela nous touche d’autant plus que les victimes sont une mère de famille et son enfant», confiait hier Christian Jaquillard, vainqueur du rallye, même si, selon lui, le drame est dû à l’inconscience des spectateurs: «Connaissant l’endroit et la vitesse, il était totalement illogique que les spectateurs se placent à l’extérieur du virage.» Ironie du sort: le jeune homme de 21 ans hospitalisé au CHUV effectue son apprentissage dans le garage du pilote, à Rolle.

Le Rallye des Alpes vaudoises s’achève sur un double drame

Une jeune femme et son bébé ont trouvé la mort après avoir été percutés par un concurrent vaudois. Il appartiendra au juge d’instruction d’en établir les responsabilités.

Le répondeur téléphonique répète inlassablement: «Ni Olivier, ni Patricia, ni Alyssa ne sont disponibles pour vous répondre.» Un jour après les faits qui ont endeuillé la 21e édition du Rallye des Alpes vaudoises, le message préenregistré sur le répondeur de la famille R. prend une tonalité sépulcrale: Patricia, une infirmière de Château-d’Œx âgée de 37 ans, et son bébé, né en septembre dernier, ont été percutés par le pilote vaudois de la voiture 59 qui se trouvait au moment des faits en pleine phase de décélération après avoir avalé avec sa navigatrice les 16 kilomètres de l’épreuve spéciale Luan-Tour d’Aï. Projetée à une vingtaine de mètres du lieu de l’accident, la mère a été tuée sur le coup et sa fille, brièvement réanimée, devait elle aussi décéder sur place. Olivier, le père, s’en est sorti indemne mais il a dû être hospitalisé en raison d’un profond traumatisme psychique, tout comme le conducteur impliqué. Un troisième spectateur âgé de 21 ans a, quant à lui, été héliporté au CHUV, victime d’un enfoncement de la cage thoracique de gravité moyenne.

Secteur hautement dangereux

Nul ne sait pour l’heure ce que la famille damounaise faisait là, sur cette place d’évitement herbeuse située juste après le pont numéro 38 de la route militaire serpentant le long de la rive sud du lac de l’Hongrin. Etaient-ils en promenade? Attendaient-ils le passage d’un concurrent ami? Voulaient-ils simplement voir défiler les 92 équipages inscrits à la course? Selon certains témoignages, il semblerait que les victimes aient été heurtées de dos, alors qu’elles s’apprêtaient à quitter les lieux, samedi aux alentours de 16 heures. Elément important: la Fiat Uno Turbo 59 n’est pas sortie de la route au moment de négocier le virage à droite qui séparait les cellules de chronométrage du point stop, l’endroit où les concurrents prennent connaissance de leur temps. Ce tronçon d’environ 300 à 400 mètres sert en quelque sorte de sas de ralentissement, mais la vitesse des voitures y est encore très importante. Celle de la funeste Fiat pouvait être d’environ 100 km/h lors de l’impact, mais il appartiendra au juge d’instruction de l’Est vaudois de l’établir avec exactitude, de même que les circonstances précises du drame.

Pour Stéphane Liechti, commissaire général de cette course, la zone de décélération est très dangereuse: «On interdit aux spectateurs d’y stationner, mais quand on les prie de dégager, on se fait le plus souvent rabrouer», se désole-t-il.

Victoire amère

Dans ces circonstances, la victoire du coureur montois Christian Jaquillard a pris un goût amer: «Je suis effondré. Il faudra tirer tous les enseignements nécessaires de ce drame», insiste-t-il. Le pilote, s’il témoigne une confiance totale en les organisateurs, est en revanche affolé par la prise de risque de certains piétons. «En vingt-cinq ans de rallye, j’en ai vu des vertes et des pas mûres. Les gens n’ont pas conscience du danger qu’il y a à observer une course côté aval. Au départ de Luan (n.d.l.r. un hameau situé au-dessus de Corbeyrier), il y avait même un cycliste qui voulait absolument grimper avant les coureurs», ajoute-t-il, avant de plaider notamment pour une meilleure signalisation des deux extrémités des épreuves et un contact visuel direct entre les commissaires de la cellule d’arrivée et ceux du stop.


Sécurité: «Tout était conforme»

DISPOSITIF
Plus de 250 personnes travaillent sur la course pour en assurer le bon déroulement. Les consignes ne sont pas toujours respectées.

Les organisateurs de la course sont catégoriques: toutes les mesures de sécurité étaient remplies sur le parcours, suffisantes et parfaitement conformes aux exigences. C’est, semble-t-il, un comportement imprudent de la part de spectateurs ayant voulu se déplacer d’un endroit à un autre, en passant par une zone strictement interdite, de surcroît un virage sans visibilité, qui serait à l’origine de ce drame. Il appartiendra à l’enquête ouverte par le juge d’instruction de l’arrondissement de l’Est vaudois de le déterminer. «Plus de 250 personnes encadrent la course et veillent à la sécurité, confie Christiane Bonny, ancienne responsable du Rallye des Alpes vaudoises. On avait fait tout ce que l’on doit faire.» Le dispositif de sécurité avait d’ailleurs été approuvé par les commissaires de la Commission sportive nationale suisse (CSN) avant le début de la course. Le feu vert avait donc été donné aux organisateurs.

«Contrôle minutieux»

Serge Badan, responsable de la sécurité pour l’épreuve spéciale durant laquelle s’est produit précisément l’accident, se dit très affecté par un drame qui n’aurait jamais dû arriver. Avant le départ des coureurs, le parcours fait l’objet d’un contrôle minutieux. «Nous plaçons des commissaires dans les zones les plus importantes, notamment au départ et à l’arrivée, et dans les zones dangereuses pour éviter la présence de spectateurs. Toutes les routes d’accès sont par ailleurs fermées avec des barrières officielles et des banderoles. Enfin, avant le début de la course, trois voitures successives contrôlent tour à tour et à quelques minutes d’intervalle le parcours.» Dans le programme distribué aux spectateurs, des consignes très claires pour leur sécurité sont données. Elles ne sont malheureusement pas toujours respectées, de même que les commissaires chargés de la sécurité ont parfois du mal à se faire entendre. En France, où ce sont des gendarmes qui veillent à la sécurité lors des rallyes, la tâche est, semble-t-il, plus facile. Le Rallye des Alpes vaudoises, tout comme les autres courses, a une assurance. Il s’agit d’une responsabilité civile conclue pour une journée et couvrant des dommages jusqu’à 5 millions de francs.



«Il n’a fait aucune erreur»

TÉMOIGNAGES
Des pilotes de la même écurie que le coureur de la Fiat Uno déplorent cet accident.

«Nous n’arrivons pas à comprendre pourquoi des gens se trouvaient là.» Au lendemain du drame, les membres de l’écurie à laquelle appartient la Fiat Uno impliquée dans l’accident s’interrogent. «Le pilote, qui a de l’expérience et qui est connu dans le monde du rallye, ne pouvait pas s’imaginer qu’il y aurait des gens dans le virage alors que la route est fermée au public, confie Jean-Frédéric Mirabile, président de l’équipe du Jorat. Il n’a fait aucune erreur, que ce soit de conduite ou d’appréciation. Il n’est pas sorti de la route.» En état de choc, l’équipage (un homme et une femme âgés d’une trentaine d’années), a fait l’objet d’une prise en charge médicale à Château-d’Œx. Samedi soir, ils ont pu regagner leur domicile, indiquent des proches. «On se demande comment on va pouvoir les soutenir maintenant», confie Philippe Christinat, un autre coureur appartenant, lui aussi, à l’équipe du Jorat.

«On fait notre sport, pas du rodéo»

«Je suis très peiné pour l’équipage, pour les parents des victimes, mais aussi pour le sport automobile, qui n’avait pas besoin de cette publicité», observe Jean-Frédéric Mirabile. Il estime que les risques pris par les coureurs lors des courses sont «calculés», «maîtrisés» et qu’ils s’inscrivent dans un environnement qui se veut justement sécurisé. La route est réservée aux coureurs et aux organisateurs de la course. Le public n’a accès qu’à des emplacements bien précis. «On fait notre sport, pas du rodéo sur des routes ou des personnes pourraient être mises en danger», observe-t-il encore. Il déplore l’inconscience dont font preuve les spectateurs parfois: «Ils ne se rendent pas compte, croyant que c’est toujours aux autres que ça arrive.»

[ 01-07-2003: Messaggio modificato da: OBE ]

Zizzo
01-07-03, 23:24
X ZIOFERMO: come sei diventato pessimista...si sa che il nostro sport non è esente da pericoli, ma in quasi tutti gli sport è così...purtroppo a volte capita...si spera sempre meno...

imported_OBELIX
02-07-03, 09:51
Convinto che in questo caso il pilota proprio non abbia alcuna responsabilità(anche se si portera dietro i sensi di colpa per tutta la vita)trovo che alcuni piccoli accorgimenti tecnici potrebbere evitare incidenti di questo tipo. Avete mai notato (ed accade spesso) che il cartello della fotocellula d'arrivo P.S. è posato subito prima di una curva ? Non sarebbe + facile trovare un rettilineo e metterlo lÌ ? Sappiamo bene che nell'ultimo metrino di PS tanti pensano di vincere la gara, e si vedono sovente uscite o "numeri" proprio a fine PS, dove c'è sempre del pubblico. Piccolo accorgimento che non costa nulla e che avrebbe, anche in questo caso, evitato 2 morti. Meditate gente.....meditate !

Lo svizzero
02-07-03, 14:23
Pienamente d'accordo! Bravo Foca!